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Général von Beckendorff und Hindenburg

Vainqueur de la bataille de Tannenberg, le Général von Beckendorff und Hindenburg s'est fait un nom durant la Première Guerre Mondiale mais aussi des années plus tard lors de la montée du nazisme. En 1914, on l'appelle déjà « le Blücher de la guerre actuelle » vu son audace,

LES GÉNÉRAUX ALLEMANDS

9/10/20253 min temps de lecture

Le Général Hindenburg
Le Général Hindenburg

Une particularité de la guerre actuelle du côté allemand est que les noms des commandants ne sont révélés qu'après leurs succès. Par exemple, nous ignorons encore aujourd'hui qui commande en Belgique, dans le sud de la Pologne et ailleurs. C'était également le cas du colonel-général von Beneckendorff et de Hindenburg, commandant de la glorieuse 8e armée. Ce n'est qu'à la bataille de Tannenberg que nous avons appris son nom. Dans les cercles plus larges, on savait seulement qu'il avait démissionné de son poste de commandant du 4e corps d'armée (Magdebourg) en raison d'une longue maladie. Aujourd'hui, son nom est largement connu, il est lui-même célèbre et célébré, aussi loin que la jeunesse allemande le pense et partout où il y a plus qu'un intérêt tiède et une sympathie neutre pour les actes de gloire allemands. Le 2 octobre, le désormais couronné vainqueur célébra son 67e anniversaire (en 1914), félicité discrètement et avec gratitude par tous ceux qui reconnaissaient toute l'importance de ses victoires. Sa nomination au grade de colonel général, sa décoration de l'Ordre du Mérite et de la Croix de fer de 1re classe précédèrent cette commémoration.

Le colonel général von Hindenburg naquit à Posen en 1847. Il fit ses études dans le corps des cadets, puis rejoignit le 3e régiment d'infanterie de la Garde comme lieutenant. En 1866, il participa aux batailles de Soor et de Königinhof, ainsi qu'à la bataille décisive de Königgrätz ; en 1870/71, aux batailles de Gravelotte-Saint-Privat et de Sedan, ainsi qu'au siège de Paris, qui coûta de lourdes pertes à la Garde lors de la prise du Bourget. Après la guerre, il fut nommé premier lieutenant à l'état-major général, rejoignit l'état-major du 2e corps d'armée comme capitaine, puis comme commandant à l'état-major du 3e corps d'armée. En 1898, il fut nommé chef de service au ministère de la Guerre. Il devint ensuite commandant du 91e régiment d'infanterie, chef d'état-major du 8e corps, lieutenant général et commandant de la 28e division. En 1903, il devint général commandant du 4e corps d'armée. En 1911, à sa demande, il fut promu général d'infanterie, décoré de l'Ordre de l'Aigle noir et maintenu à son poste « à la suite » du 3e régiment d'infanterie de la Garde.

Ce n'est que durant la guerre actuelle qu'il sortit de sa carrière habituelle d'officier supérieur et, grâce à des marches stratégiques et à une exploitation magistrale du terrain, ainsi qu'aux renforts et à la bravoure de ses troupes, il parvint à anéantir les Russes à Tannenberg et à chasser l'armée de Rennenkampf de Prusse-Orientale au prix de lourdes pertes. Plus de 120 000 prisonniers et au moins 5000 canons furent le butin de la victoire, une canne, comme l'enseignait le maréchal von Schlieffen.

Les Beneckendorff sont une ancienne noblesse de l'Altmark, dont le berceau ancestral se trouve dans le village de Benkendorf, près de Salzwebel. Un certain Johann de Beneckendorpe est mentionné dès 1280. La famille reçut le nom de Hindenburg en 1789 du roi Frédéric-Guillaume II de Prusse, lorsqu'elle hérita de l'héritage des Hinderburg, de la seigneurie de Neudeck dans le district de Rosenberg et du manoir de Rommen dans le district de Löbau, en Prusse-Occidentale. C'est ici que le conquérant des Russes passa sa jeunesse et fit ses premiers pas dans la trahison des lacs de Mazurie, qu'il exploita avec tant d'efficacité pour anéantir les Russes. Aucun commandant d'armée actuel n'est aussi proche de l'opinion publique que le colonel général von Hindenburg. On entend partout parler de quelques anecdotes sur sa vie, ce qui est peut-être vrai, car le général, malgré tout son sérieux, possédait un excellent sens de l'humour et savait l'apprécier chez autrui. On l'appelle déjà « le Blücher de la guerre actuelle », non seulement à cause de son audace, mais aussi à cause de la perfection du conquérant de la Corse.

Source : Illustrierte Chronik des Krieges

Traduit de l'Allemand par Cl. He.